Moi,assassin-ANTONIO ALTARRIBA ET KEKO
Passionnante histoire de ce criminel qui réussie à travers une atmosphère très étudiée, a lié réflexion intellectuelle,théorie artistique et crime. Pour ceux qui aiment l'histoire de l'art, c'est une vraie réussite
Dès le début , on assiste à une conférence sur l'art .Cela nous met d’emblée dans un rapport d'élève à initié/professeur ).
Le personnage d'Enrique fort charismatique (il semble tout maîtriser) semble peu à peu perdre la maîtrise des choses. Sorte de revers de la médaille.
Quant aux personnes gravitant autour d'Enrique , ils sont peu à peu percés à jour. ils se révèlent ambitieux , opportunistes , intéressés , versatiles, voir traître tandis qu’inversement Enriké nous paraît au fur et à mesure que les failles s’amoncellent ,plus humain.
Ce qui est intéressant c'est qu 'on semble poussé à se ranger au côté d'Enrike. Si son personnage semble fascinant , c'est sans doute parce que l'auteur fouille la psychologie de du criminel. on semble alors passé à un point de vue externe à un point de vue interne du personnage.
Ce qui détache Enrike des autres personnages c 'est aussi parce qu'on ne trouve pas de véritable attachement profond entre eux. Très bien illustré par les têtes à têtes avec sa femme. La froideur et l'économie de mot et la mise en page expriment cette froideur et la "mort" de leur relation.Mais aussi par la distance que prend son entourage quand plane le doute. Le rapport entretenu avec sa maîtresse , calculatrice et castratrice, le renferme encore plus dans un piège. A la fin, il parait seul et traqué.
Le dessin en noir et blanc, les traits froncés , renforcent cette idée de rapport froid avec le monde
La couleur rouge sang est seule pour là pour indiqué le meurtre et dynamiser "agressivement" l' atmosphère et le dessin .
9/1O